Un nouveau réseau de distribution
Fruit de notre alliance avec le groupe Beretta, nous sommes heureux d’officialiser notre nouveau réseau de distribution mondial avec les 14 principales filliales étrangères
La fabrication d’une carabine de chasse est un art à part entière. Il demande la maîtrise de plusieurs spécialités : c’est le travail d’un ensemble d’artisan. Canonnier, crossier, armurier, tireur ou monteur à bois, la réalisation d’une carabine de chasse demande une grande précision de la part des compagnons, pour aboutir à une arme aux performances idéales et aux finitions de qualité. Découvrez les étapes de fabrication traditionnelle d’une carabine de chasse.
Élément indispensable d’une express, la bascule est façonnée à partir de métal brut, tel que l’ergal ou l’acier. Le métal est travaillé par des machines qui découpent la matière première aux formes et dimensions nécessaires. On obtient une pièce presque finie, dont les finitions comme le polissage sont encore à réaliser : c’est une opération délicate qui demande une main expérimentée.
Une fois usinée et polie à la main, vient l’étape de la gravure de la bascule. Les bascules sont gravées, soit au laser, soit plus traditionnellement à la main par des graveurs. La bascule est par la suite trempée en surface pour lui apporter une protection contre l’oxydation.
Les gravures, véritables orfèvreries qu’arborent de nombreuses carabines de chasse, sont réalisées à la main. Art à part entière, il existe plusieurs techniques de gravures : la taille-douce, le fond creux, le bulino ou la ciselure. Pour en savoir plus sur la gravure, découvrez l’art de la gravure sur armes de chasse.
L’ajustement du canon à la bascule est une étape clé de la fabrication d’une carabine basculante. Le basculage au noir de fumée est la technique artisanale la plus employée : il consiste à limer le canon pour l’ajuster parfaitement à la bascule grâce aux traces laissées par le noir de fumée, sur les points de contact entre ses deux pièces durant le processus d’ajustage.
La première étape est l’usinage de la frette. La machine procède à l’enlèvement de la matière depuis une barre de métal de forme cylindrique, processus au terme duquel la frette ressort mécanisée.
Tout comme la frette, les devants fer sont fabriqués dans des blocs d’acier. Par souci d‘optimisation de la matière première, les devants de fer sont le plus souvent réalisés à partir du même bloc, c’est-à-dire tête-bêche, de façon opposée.
En général, les bandes intermédiaires sont au nombre de deux. Comme des jumelles, elles sont usinées à partir de la même pièce de métal. Les bandes monoblocs sont peu courantes, mais existent sur certain modèle de carabine, technique utilisée par Chapuis Armes.
Qui dit carabine, dit rayures du canon. Ils existent différentes méthodes pour réaliser le pas de rayure des tubes. La méthode traditionnelle consiste à rayer manuellement à l’aide d’un outil coupant l’intérieur du canon. Chronophage, cette méthode n’est plus d’actualité. Aujourd’hui, la rayure s’obtient par martelage à froid, cette technique est la plus précise en termes de fabrication : il s’agit de frapper à l’aide de marteaux hydrauliques le métal afin d’imprégner les rayures d’un mandrin inséré dans le tube en écrouissant la matière sur cette matrice. On retrouve d’autres procédés de fabrication, comme l’olivage ou le brochage.
L’assemblage du canon est une étape réalisée par la main experte de l’armurier. Il assemble la frette, les bandes intermédiaires, les tubes et le crochet de longuesse. Dans un premier temps, les tubes du canon sont ajustés sur le berceau. Dans les fabrications de bonne qualité, les tubes ne sont pas interchangeables, l’assemblage doit respecter un sens de montage. En suivant, les bandes intermédiaires sont placées au contact de la frette par l’armurier. Chaque pièce doit être ajustée et positionnée avec une grande attention. Une fois ajustée l’ensemble est passé dans un four pour souder les éléments entre eux, soit à l’argent ou à l’étain. À la sortie du canon, un nettoyage approfondi est opéré par le canonnier pour se débarrasser des excédents de soudure.
Vient ensuite l’étape du bronzage des canons : il s’agit d’oxyder le canon pour qu’il arbore sa couleur noire caractéristique. Différentes méthodes existent, comme le bronzage à la couche.
En matière de crosse, la sélection du bois est primordiale. Il faut pour se faire un bois de qualité, pour un rendu final intéressant techniquement et agréable à l’œil. Le noyer est une essence de premier choix pour la fabrication d’arme de chasse.
D’ordinaire, les crosses en noyer sont fabriquées à partir de maquettes prédécoupées par des machines puis affiner à la main par le crossier. Quant aux crosses modernes synthétiques, elles sont généralement moulées.
La crosse étant maintenant formée, elle est évidée pour accueillir le mécanisme de l’arme. La crosse et la bascule sont assemblées par le monteur à bois qui une fois ajustée, bloque la crosse sur la bascule grâce au tirant qui relie les deux pièces.
Au préalable du quadrillage, la crosse est préparée. Le poncé huilé est une technique utilisée dans la fabrication haute gamme : la crosse est poncée puis huilée à plusieurs reprises et sur plusieurs jours. Le bois de la crosse est maintenant nourri, avec un aspect brillant et un veinage mis en valeur.
C’est ensuite le tour au quadrilleur d’apposer son savoir-faire, opération extrêmement délicate qui requiert un doigté impeccable. Le quadrillage est souvent réalisé par une femme, plus adroite dans son mouvement.
En France, toutes les armes doivent être éprouvées par le Banc National d’Épreuve. C’est une étape obligatoire. On reconnait une arme éprouvée car elle possède un poinçon qui certifie de son passage de l’épreuve.
Le contrôleur du Banc d’Épreuve Nationale procède d’abord à l’inspection des différents éléments de l’arme dont le canon, les cotes intérieures, le mécanisme de la bascule. Puis, c’est la phase de test. Le tireur teste la carabine avec des cartouches en surpression. Une fois éprouvée, la carabine doit ensuite être réglée. Un ultime contrôle des pièces après tir est réalisé. La convergence est ajustée par le tireur en jouant, pour les modèles de canon avec un réglage mécanique, sur les vis pour déplacer la position des canons. Une fois l’arme remontée, un essai est de nouveau pratiqué. Le tireur doit obtenir un meilleur regroupement qu’aux premiers tirs.
En moyenne, 30 tirs sont portés par arme au banc d’épreuve.
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